Dans les coulisses du Championnat d’Europe FEI de Dressage à Jiva Hill Stables : Rencontre avec Étienne Zeller, Président du Comité d’Organisation, et Cassandre Allainguillaume, Directrice Générale
- gmedolago
- 12 août
- 6 min de lecture

À quelques jours du coup d’envoi du Championnat d’Europe FEI de Dressage Seniors, qui se tiendra du 27 au 31 août 2025 à Jiva Hill Stables, à Crozet (01), les meilleurs cavaliers du continent s’apprêtent à vivre une compétition d’exception. Derrière cet événement d’envergure, deux figures clés orchestrent chaque détail : Étienne Zeller, Président du Comité d’Organisation, et Cassandre Allainguillaume, Directrice Générale. Nous les avons rencontrés pour évoquer l’organisation, leur passion commune pour le dressage, et les perspectives offertes par le tout nouveau Jiva Hill Event.

Dans quelques jours, le Championnat d’Europe FEI de Dressage Seniors va débuter à Jiva Hill Stables. Comment vous sentez-vous à l’approche de cet événement ?
À l’approche du Championnat d’Europe FEI de Dressage Seniors, nous sommes à la fois très enthousiastes et pleinement mobilisés. Accueillir un événement d’une telle envergure à Jiva Hill Stables est une immense fierté, mais aussi une grande responsabilité. Nos équipes travaillent depuis des mois pour offrir aux athlètes, chevaux, officiels et spectateurs des conditions optimales : infrastructures de haut niveau, organisation fluide et atmosphère chaleureuse. C’est un moment fort pour la discipline, et nous avons hâte que le public découvre ce spectacle de sport et d’élégance.
Forts de vos expériences réussies dans l’organisation, notamment le dernier CDI 5* l’an passé, comment décririez-vous les atouts du site de Jiva Hill et quels sont les principaux défis logistiques à relever pour organiser un Championnat d’Europe FEI ?
Le site de Jiva Hill offre un cadre exceptionnel pour un événement de cette envergure. Nous avons la chance de disposer d’infrastructures équestres de très haut niveau, intégrées dans un environnement naturel unique, avec une vue imprenable sur le Mont-Blanc. Les cavaliers apprécient particulièrement la qualité des pistes et des installations, tandis que les spectateurs bénéficient d’un confort et d’une proximité idéals pour vivre la compétition intensément.
Côté défis, un Championnat d’Europe FEI demande une coordination logistique à grande échelle : gestion des d’équipes, respect strict des protocoles vétérinaires et de sécurité, adaptation des espaces pour accueillir un public plus nombreux, sans oublier la diffusion médiatique et la collaboration avec les instances fédérales. C’est un travail d’orfèvre.
Cette année, nous attendons un afflux bien supérieur à celui d’un CDI 5, avec des spectateurs venant de toute l’Europe. Le défi principal est donc de garantir une expérience fluide et agréable, depuis l’arrivée sur site jusqu’aux gradins.
Étienne, en tant que Président du Comité d’Organisation, et Cassandre, Directrice Générale, comment collaborez-vous au quotidien et comment répartissez-vous vos missions ?
Notre collaboration repose sur une communication constante et une vision commune de l’événement. Nous avons eu la chance de travailler ensemble durant plusieurs années et de construire le succès de cette manifestation. Entre 2022 et 2023, en plus de la réalisation de notre premier 5* nous avons entrepris la construction du nouveau bâtiment évènementiel en 10 mois, ce challenge supplémentaire nous a appris à collaborer de la façon la plus efficace possible. Nous travaillons main dans la main, avec des points quotidiens pour ajuster les priorités et résoudre rapidement les imprévus. Nous partageons également les mêmes valeurs ce qui facilite grandement notre travail d’équipe.
Compte tenu de la forte visibilité de cet événement, comptez-vous en profiter pour faire découvrir le dressage au grand public et susciter des vocations ?
Oui, c’est l’un de nos objectifs. Cet événement est une occasion unique de faire découvrir le dressage au grand public et de donner envie à de nouvelles personnes de s’y intéresser. Nous avons communiqué largement auprès des clubs et cavaliers de la région, mais aussi auprès d’un public plus large, pour ouvrir les portes de notre discipline. Le samedi sera une journée porte ouverte dédiée au village visiteurs, avec un accès libre aux exposants, des animations variées et des activités spécialement conçues pour les enfants. Parmi celles-ci, un poney-club éphémère permettra aux plus jeunes de rencontrer les poneys, de s’initier à l’équitation et de vivre une première expérience au contact des chevaux. Nous souhaitons offrir à chacun un moment unique, afin que tous repartent avec des étoiles plein les yeux, et peut-être l’envie de revenir, que ce soit en tant que spectateur… ou futur cavalier. »
La région Auvergne-Rhône-Alpes est reconnue comme très dynamique dans la discipline. Quel conseil donneriez-vous à ceux qui souhaitent se lancer dans le dressage ou dans l’organisation d’événements équestres ?
La région Auvergne-Rhône-Alpes bénéficie d’un tissu équestre très actif et d’un vrai engouement pour le dressage. Pour ceux qui souhaitent se lancer dans la discipline, le meilleur conseil est de s’entourer de bons professionnels, de prendre le temps de progresser avec son cheval et de ne jamais perdre le plaisir du travail au quotidien. La patience et la régularité sont les clés. Pour l’organisation d’événements, il faut être prêt à allier passion et rigueur. Anticiper chaque étape, s’appuyer sur une équipe compétente et pouvoir compter sur un appui financier fiable sont des conditions essentielles à la réussite. Mais surtout, garder à l’esprit que l’événement doit être une fête pour tous : cavaliers, chevaux, équipes et public. C’est cette vision partagée qui fait la réussite et la magie d’un rendez-vous équestre.
D’où vient votre passion pour le dressage ? Pouvez-vous nous parler de votre parcours, de votre lien avec les chevaux et de la place qu’ils occupent dans votre quotidien ?
EZ : Depuis tout petit, j’avais une obsession : les chevaux. Je suppliais mes parents de m’emmener les voir, rêvant qu’un jour, l’un d’eux serait le mien. Cette passion, bien qu’elle ne soit pas partagée par ma famille, n’a jamais été freinée. Mes parents m’ont toujours soutenu, m’offrant mes premières leçons de poney chez Lyn Stickland. Puis, à 15 ans, j’ai eu la chance incroyable d’avoir une demi-pension sur Dudley, un cheval appartenant à Guillaume Mottu. Ce fut un tournant. J’avais trouvé les bonnes personnes : ses sœurs Sophie, aujourd’hui présidente du CHI de Genève et Florence, passionnée de dressage, ainsi que Antonella Joannou et Véronique Favre, qui m’ont guidé avec enthousiasme. C’est aussi à cette époque que j’ai rencontré Virginia Lundin. Ensemble, nous partions en concours, elle me confiait ses chevaux pour des balades le weekend. Sa générosité, son amitié sans faille et notre complicité ont créé un lien unique. Une aventure extraordinaire venait de commencer… et, 30 ans plus tard, elle continue.
CA : Depuis toute petite, ma passion a toujours été, avant tout, les chevaux. J’ai grandi entourée d’eux, avec des cours de baby-poney dès l’âge de 3 ans, puis en poney-club, avant que mes parents ne m’achètent un cheval à 11 ans. Onyx m’a accompagnée dans toutes mes aventures et profite aujourd’hui d’une belle retraite.Petite anecdote : en arrivant dans le Pays de Gex, à l’âge de 7 ans, tout comme Étienne, j’ai suivi mes premiers cours de poney à Belleferme, chez Lyn Stickland.
Le dressage est arrivé plus tard, au fil des concours, et surtout grâce à mon arrivé à Jiva Hill. J’ai appris à apprécier la relation subtile entre le cavalier et son cheval, cette complicité unique qui fait toute la magie du dressage. J’ai la chance aujourd’hui d’avoir un bureau avec une vue sur l’écurie, les parcs, mais aussi les pistes. Les chevaux et le dressage font donc partie de mon quotidien plus que jamais.
Comment parvenez-vous à concilier vos différentes activités : organisation, direction sportive, et vie personnelle ?
Nous aimons mener plusieurs activités à la fois, que ce soit dans notre vie professionnelle ou personnelle. Les projets, qu’ils soient liés à l’organisation, ou à notre vie privée, animent véritablement notre quotidien et nous donnent de l’énergie. Bien sûr, cela demande une bonne organisation et parfois des compromis, mais c’est cette dynamique qui nous motive et nous épanouit. Chaque nouveau défi est une source de motivation et contribue à un équilibre riche et stimulant.
Avec le lancement du Jiva Hill Event qui ouvre de belles perspectives, peut-on s’attendre à voir arriver de nouveaux événements ou aménagements dans les prochaines années, des projets ?
Nous n’avons pas forcément de projets d’aménagement majeurs à court terme, car les infrastructures actuelles de Jiva Hill répondent déjà très bien aux besoins. En revanche, nous développons activement le projet Jiva Hill Events, qui vise à faire du site un véritable lieu d’événementiel polyvalent. Au-delà des compétitions équestres, nous souhaitons accueillir davantage d’événements privé et culturels en tirant parti du cadre exceptionnel que nous offre Jiva Hill. Cette diversification permet de valoriser pleinement le site tout en créant des synergies entre le monde du sport et celui de l’entreprise. C’est un projet passionnant qui prend de l’ampleur, et nous sommes impatients de proposer une offre toujours plus riche et variée à nos visiteurs et partenaires.
Interview réalisée par Gérard Medolago
Billetterie ouverte sur crozet2025.com
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